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Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) / Université de Lausanne // Научно-исследовательский центр по истории и сравнительной эпистемологии языкознания центральной и восточной Европы


(Anonyme) : «Principy unifikacii alfavitov», Revoljucija i pis'mennost', 1-2 (11-12), 1932, str. 91-95.


L’article résume, sur un fond de discours explicitement antichauviniste et anti-pannationaliste dicté par la conjoncture politique du moment, les problèmes théoriques de l’unification des alphabets.
L’auteur veut d’abord se protéger de toute critique que pouvaient lui adresser les politiciens, en exposant en quoi consiste, dans la politique des alphabets, le chauvinisme local, le chauvinisme de grande puissance et le pannationalisme : le passage au système cyrillique pour tous les peuples, l’aspiration de créer des systèmes graphiques séparés pour chaque langue et l’unification d’un seul groupe de langues apparentés.
Derrière cette « veste » politique, l’intérêt linguistique de l’article consiste dans le fait que Jakovlev y dégage les principes généraux suivants du système de l’unification des alphabets, à savoir :
1) une unification sur la base de l’écriture latine ;
2) chaque phonème de la langue donnée doit être désigné par un signe (en acceptant, en tant que mesure transitoire, de désigner par un même signe des phonèmes différents mais « assez lointains » pourvu que cela n’amène aucune confusion entre deux phonèmes);
3) puisque le nombre de phonèmes de toute langue dépasse celui du latin, introduire de nouveaux signes et des diacritiques ;
4) étudier par la suite la compréhension des alphabets ainsi obtenus ;
5) de préférence, introduire les mêmes signes pour désigner les phonèmes semblables des différentes langues.

(Elena Kokoshkina)


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