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Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) / Université de Lausanne // Научно-исследовательский центр по истории и сравнительной эпистемологии языкознания центральной и восточной Европы




La soutenance de la thèse en cotutelle entre l’Université de Lausanne et l’Université Paris I-Sorbonne
De la Tartarie à l’Asie centrale : le cœur d’un continent dans l’histoire des idées entre la cartographie et la géopolitique
de Svetlana GORSHENINA
aura lieu le 24 mars 2007 dès 14h30 à l’adresse : salle J.-B. Duroselle, galerie J.-B. Dumas, Sorbonne, 1, rue Victor Cousin.

Directeurs de la thèse : Patrick Sériot (Université de Lausanne) et Henri-Paul Francfort (Paris I).

Membres du jury : Wladimir Berelowitch (Professeur à l’Université de Genève; CNRS) Pierre Chuvin (Professeur de l’Université Paris X; Directeur de l’Institut français d’études anatoliennes), Jean-Bernard Racine (Professeur à l’Université de Lausanne), Alain Schnapp (Professeur à l’Université Panthéon-Sorbonne: Paris I).

Résumé : Relevant du domaine des représentations, cette thèse porte sur la reconstitution du processus relatif à la construction des notions liées au “coeur du continent” asiatique, distinguant deux phases: avant et après l’apparition de l’expression Asie centrale. Partant de l’idée que dans le processus de création de cet objet d’investigation deux actes restent primordiaux – le découpage d’un continuum géographique et culturel et la dénomination des parties obtenues – cette étude cherche à reconstituer selon quels critères, en fonction de quelles justifications et à l’aide de quels arguments, il a été possible de parvenir à créer les notions centre-asiatiques, afin de mettre en avant des représentations verbales ou graphiques en les commentant comme des réalités. Cette optique invite, dans une perspective d’histoire des sciences, à travers des images changeantes, à interroger l’Asie centrale en tant qu’objet d’étude, tel qu’il a été historiquement inventé, construit et représenté par les voyageurs et les scientifiques, sans négliger l’analyse du processus politique qui a réussi à insérer des lignes-frontières dans cet espace. Cette investigation aidera à mieux comprendre le sens épistémologique des expressions relatives à l’Asie centrale, souvent imprégnées d’une vision eurocentriste, lors de la progression des connaissances sur la région, en retrouvant des courants de pensées multiples afin de pouvoir saisir la logique du développement des idées et comprendre quel rôle ces limites centre-asiatiques imaginaires, qui ne sont que la codification temporaire de données sélectionnées à une certaine époque, jouent dans les investigations scientifiques.