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Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) / Université de Lausanne // Научно-исследовательский центр по истории и сравнительной эпистемологии языкознания центральной и восточной Европы

Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) // Université de Lausanne


-- GRANDE B. : «K voprosu ob alfavitnom stroitel'stve SSSR», Prosveščenie nacional'nostej, n° 10, 1931, str. 72-77.

Commentaire

L'article s'inscrit dans une longue ligne de débats sur le choix des alphabets pour les peuples de l'URSS à la fin des années 1920 — début des années 1930.

L'édification linguistique doit, d'après J.Staline, «donner aux nations la chance de s'épanouir avec une nouvelle force». Le premier pas dans cette direction est justement la création d'un alphabet unifié. Le choix de tout alphabet, cyrillique ou latin, peut d'après l'auteur être justifié pourvu que ce choix se fasse dans l'optique de l'unification des alphabets et donc des peuples.

L’article dresse un premier bilan des inconséquences dans l’édification des alphabets en URSS.
La critique principale consiste à dire que dans l’édification linguistique, on laisse systématiquement de côté le principe de leur unification. Par exemple, lors de la création des alphabets pour les peuples turcs, si l’on avait parlé de l’unification, c’était dicté uniquement par l’exigence d’économiser les dépenses de l’imprimerie. On n’a jamais eu le temps, souligne l’auteur, de créer une solide base théorique pour l’unification.
Un deuxième défaut est que l’alphabet turc unifié avait été créé pour un seul groupe de langues. En deux mots, le principe de la latinisation a été réalisé, mais pas celui de l’unification.
Sur l’étape actuelle, en suivant le mot d’ordre de Staline au XVIe congrès du Parti à propos d’une langue unie de la société communiste, il faut d’après l’auteur mener l’édification des alphabets de manière à contribuer à ce processus, et non pas l’empêcher.

(Elena Simonato-Kokoshkina)

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