Je l’ai dit, on ne s’ennuie pas à St Pétersbourg. Bon, on peut bien le concevoir, une ville à près de 7 millions d’habitants offre certainement de nombreuses possibilités !!
Récemment, il y a eu plusieurs événements sportifs qui sont passés inaperçus dans l’ancienne capitale impériale, mais pas pour tout le monde. Ceux qui s’intéressent un tant soi peu au sport ont été contents !! Pour ma part, en tant qu’ancienne skieuse, je ne trouve pas mon bonheur dans ce type de sport d’hiver. Mais… il y a peu, la ville était encore sous l’influence du « бабы лето» (la version locale de l’été indien). Ce qui ne promet pas une séance bronzette sur la plage aux morses se trouvant au pied de la forteresse Pierre-et-Paul, ni non plus une partie de beach volley au même endroit. Mais on s’y approche… il y a eu les éliminatoires du championnat international de volleyball masculin (les finales se sont jouées à Moscou). Pour l’amateur averti, il suffisait de commander les billets deux mois à l’avance, car, par la suite, ils n’en vendaient plus. Mauvaise pioche !! J’aurai bien aimé, en tant que joueuse à Ecublens, à mes heures (entraînements et matchs…).
Notons tout de même que c’est assez exceptionnel ici, pour commander des billets. On a l’impression que le réseau internet est identique au nôtre, je veux dire que l’on peut réserver des billets comme chez nous. Eh bien j’ai vite déchanté !! Explications (comme il se doit, évidemment). Мой любимый (je préfère cette façon d’exprimer que « мой бойфриенд » peut-être un peu trop empruntée et factice à mon goût) -pour les non-russophones (ou en devenir) traduisez par mon bien-aimé- est venu la semaine passée et comme il aime bien le sport (soyons prudents… ;) ) et conseillée par sa maman, je me suis lancée dans un programme plus accès sur ce point (bien que nous ayons visité Спас на крови, je vous rassure). Il est également volleyeur et fils de volleyeur et volleyeuse émérites. Ainsi, une lourde tâche m’était dévolue : trouver différentes activités tournant autour du sport. Mais j’ai été heureusement aidée par sa maman. Cela m’a également permis de découvrir un autre aspect de la ville, pas que celui, peut-être trop figé dans l’histoire, de la culture. Ainsi, cela me permettait de me renseigner sur la vie sportive du coin et aussi de faire d’une pierre deux coups : cela lui ferait plaisir et me ferait plaisir de pouvoir suivre une rencontre ou, du moins, un entraînement de l’équipe féminine de volleyball : leningradka. Après avoir été sur leur site et comme ici, les questions postées sur un site demeurent systématiquement sans réponses et que, même s’ils vous donnent un numéro, on vous répond qu’il n’est plus en service, mieux vaut le déplacement sur place. Ainsi fut-ce fait : j’avais déjà été en éclaireur et je savais que rencontre il n’y avait, mais que possibilité de voir le complexe de formation, financé par Eltsine, quelle chance !! et au nom d’un des meilleurs entraîneurs au monde de volley : Platonov. Arrivés sur place, nous avons eu la chance de pouvoir visiter à discrétion un petit musée privé. C’est l’administrateur qui nous a permis cela : un des employés nous a ouvert la salle et nous étions seuls à pouvoir admirer les vitrines de la gloire de St Pétersbourg. C’est cela la Russie. Parfois on ne vous permet pas d’accéder à de simples choses alors que l’exceptionnel peut survenir !
Les leningradka ne sont pas les seules gloires locales, bien qu’elles soient dans la meilleure division d’un des meilleurs pays de volleyball. Pour les moins avertis (je m’excuse de toucher certaines sensibilités…), le Zenith est la gloire locale : entraînements à huis clos, matchs en Champions League, on ne peut pas les échapper. Même au départ de la ville, l’aéroport de Pulkovo 2 possède son petit shop du Zenith (pour ceux qui connaissent, c’est du même acabit que celui d’Alinghi à Cointrin). Un petit shop qui a, d’ailleurs, bien meilleure mine et possède un meilleur emplacement que le shop officiel de l’équipe, sis dans un coin de rue perdu à 4-5 rues du stade principal, comme quoi… Bref, voir un match du Zenith fut impossible : ils jouaient à l’extérieur (Liège et Moscou).
Mais, tout comme le nombre de manifestations culturelles, ce n’est pas tout ce que recèle la ville en matière de sport. En effet, du 28 septembre au 7 octobre, on a pu voir se disputer les championnats du monde d’escrime !! Dans une magnifique gigantesque arène soviétique !! Bon, je me suis décidée pour prendre des billets et voir peut-être Sophie Lamon, ou un autre escrimeur suisse qui pouvait être en lice (et non pas seulement pour faire plus tard du scrapbooking…). J’ai demandé, par l’intermédiaire du site, de réserver les billets pour le 3 octobre (tours finales du championnat, pour les hommes, à l’épée). Il était écrit que dès qu’ils savaient, ils écriraient un mail. Eh bien le championnat avait débuté que je n’avais toujours rien reçu… Encore une fois, rien ne vaut une petite balade. Je me suis directement rendue aux guichets et je me suis dit une fois n’est pas coutume, prenons les meilleures places. Ce qui m’est revenu aux prix des pires en Suisse dans une manifestation d’une telle envergure… Il y a du bon ici, en fin de compte !! Et en plus, une partie des revenus allaient pour la sauvegarde des ours polaires. Que demander de mieux ?? Arrivés au complexe sportif et de concert de Petersbourg, nous avons pu constater que la sécurité est différente que chez nous : j’avais oublié d’enlever mon couteau suisse de ma trousse d’école et il n’a même pas sonné au contrôle… de même pour les bouteilles : elles ne sont pas interdites… un autre monde.
Par contre, ce ne fut pas pareil pour un match de hockey. Le premier de ma vie ! Alors autant voir une bonne équipe : le SKA de St Pétersbourg est pour l’instant deuxième du championnat de Ligue A. Il était opposé au Spartak de Moscou : affrontement des deux capitales !! Quelle affiche ! Bon, j’avoue, le Spartak est 14e dans le classement, ce qui nuance le tout. Toujours est-il que là, les places sont encore mieux ! Le complexe, très récent (il ne doit pas avoir plus de dix ans…), est doté de près de 13'000 places assises. L’ambiance était digne d’un match de hockey, bien que selon mon spécialiste, c’est encore mieux à la Bernarena… mais c’est plus difficile d’avoir des places !! Et ici, autant en profiter, car les meilleures sont à 12CHF50. Malheureusement, il semblerait qu’elles soient déjà prises par les abonnés… dommage. Malgré tout, nous étions bien placés : juste derrière Lamotte (gardien du SKA) au deuxième tiers, à 15m du cop du Spartak (composé d’environ 25 personnes), et j’étais juste assise à côté de policiers tantôt muni d’une matraque, tantôt de casque anti-émeute. Mais ne vous effrayez pas ! Le match n’a pas été si tendu que ça en a l’air, bien que la présence policière était importante, même un de ces chers MVD s’est endormi pendant la partie. Il me semblait pourtant pas que la match soit si nul, pour une première fois, même, c’était plus intéressant à voir que le championnat helvétique. Je le dis tout de suite, ce n’est pas en raison des pompom girls, comme je suis une fille, cela m’intéresse guère, mais plutôt pour le jeu. Pour une première expérience, j’ai beaucoup appris en peu de temps sur le hockey (je ne comprenais rien à mon arrivée, et à la sortie, un peu plus tout de même !!). Je crois que je dois souligner que l’ambiance ressemble assez à un match du FC Sion, en mieux (désolée Constantin !!). Le souvenir qui me restera de cette rencontre, c’est l’hymne national avant le début de la partie, petit souvenir que j’ai gardé sur pellicule : l’appareil photo numérique en ma possession est aussi doté de la caméra vidéo… Et là, j’aurai appris qu’il ne faut pas zoomer avec l’engin, sinon le son se coupe à chacune des allées et venues optiques… Как жаль !!
09.10.07