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Section de langues slaves, option linguistique // Кафедра славянских языков, лингвистическое направление


Univ. de Lausanne, Faculté des Lettres

Section de langues slaves, Option linguistique

Année 2009-2010,

Prof. Patrick SERIOT

Séminaire de licence / Bachelor-3 / Master

(automne 2009, le mardi de 15 h à 17 h, salle 5093)

Московско-тартуская семиотическая школа

Prof. Patrick Sériot, avec la participation de Ekaterina Velmezova et Tatjana Zarubina

 

3-е ноября 2009 г.

Конспект лекции Martina Castelletti

 Ю.М. ЛОТМАН, Б.А. УСПЕНСКИЙ : «О семиотическом механизме культуры», Труды по знаковым системам, Т. 5, 1971, С. 144-166 [продолжение]

W. von Humboldt : fondateur de l’université de Berlin, il était un linguiste et il s’est intéréssé au problème de la varieté des langues sur la terre. Il vivait à l’époque du Romantisme → réaction contre le Classicisme ; pas l’imitation mais l’expression des sentiments.

Opposition entre Kulturnation (Allemands) et Staatsnation (Français)

Opposition entre Gemeinshaft et Gesellshaft

 1792 : « l’Etat – nation » (formé par les Jacobins) → la nation est le résultat de l’état ; la langue nationale est une seule et elle est imposé ; la langue française est la langue de la raison

1848 : « l’Etat – nation » (dans les Balkans) → la langue est le résultat de la nation

 Romantisme : la nation existe parce que elle a une culture. Toutes les fois qu’il y a une langue il y a une culture et un peuple et une nation et donc la nécéssité d’avoir un état.

 

Rapport langue / pensée

Humboldt : il dit que nous ne pensons que grâce aux mots de notre langue

Herder : il dit qu’une nation n’a pas les pensées pour lesquelles elle n’a pas de mots (determinisme, relativisme)

Cette idée reapparaît aux Etats Unis au XX siècle (1920-1930) chez Sapir / Whorf :  notre structure mentale est formée par la structure de notre langue

Années 30, Allemagne, C. Weisgerber : tout ce qu’on a en tête est mise en forme par notre langue

 

Texte de Lotman 

rélation de la culture à la langue naturelle

 Jazyk = langue mais aussi langage, et depuis 1916 les deux ne sont plus synonymes (Saussure)

 Langage : faculté humaine ; inconnaissable parce qu’il est trop vaste

Langue : système de pertinence (pour Saussure c’est la langue qui compte et non pas le langage)

 Lotman : la langue est primaire, la culture est dérivée

Lotman entre en matière à partir de l’hypothèse de Sapir / Whorf → pas de forme de pensée sans la langue. La culture est dérivée de la langue, donc c’est la langue qui est primaire.

 Emile Benveniste, « Problèmes de linguistique générale », continuateur de Saussure en ajoutant la dimension du sujet → énoncé / énonciation. Nous avons en nous des mots déjà dicibles par quelqu'un d’autre. « C’est dans et par le langage que l’individu se constitue comme un sujet ».

 Sapir et Benvenist sont très différents et on ne comprends pas bien parce que Lotman passe de l’un à l’autre sans rien expliquer.

 On ne peut pas séparer la langue de la culture. On ne peut pas avoir une culture sans une langue qui lui fait l’ossature.

Contre-exemple : la Suisse

 

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