Accueil | Cours | Recherche | Textes | Liens

Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) / Université de Lausanne // Научно-исследовательский центр по истории и сравнительной эпистемологии языкознания центральной и восточной Европы

-- VELMEZOVA Ekaterina, dir. 2019. Un livre sur un livre : en relisant Structure et totalité de Patrick Sériot. Epistemologica et historiographica linguistica Lausannensia, 1. Lausanne & Moscou : Université de Lausanne  & Индрик. 218 p. ISBN 978-5-91674-571-9. ISSN 2673-3315б in Histoire Épistémologie Langage 42/2 (2020), par Roger Comtet.


[186]        
        Avec ce volume dirigé par Ekaterina Velmezova, nos collègues de l’université de Lausanne inaugurent une nouvelle série qui vient enrichir la panoplie des revues consacrées à l’histoire et l’épistémologie du langage ; de fait, elle s’inscrit dans la continuité des Cahiers du CLSL (ancien ILSL [1]), qui ont publié de 1992 jusqu’à l’année passée plus de soixante numéraux linguistiques thématiques, le
[187]      
dernier en date ayant été dirigé en décembre 2019 par Sébastien Moret avec pour titre Interlinguistique et espéranto. Les publications du défunt CRECLECO (Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d’Europe centrale et orientale)[2] y occupaient une place de choix. Avec cette nouvelle série, les Lausannois vont disposer d’une revue spécialisée dans l’histoire et l’épistémologie du langage et leurs travaux vont y gagner une visibilité accrue. On notera que le comité de rédaction fait appel à huit spécialistes bien connus, surtout russophones (Vladimir Alpatov, Boris Gasparov, Ljubov’ Kiseleva, Boris Uspenskij) et francophones (Sylvie Archaimbault, Roger Comtet, Christian Puech) et que les trois langues de travail retenues sont le russe, le français et l’anglais[3]. Ajoutons que le logo qui symbolise cette nouvelle revue, particulièrement élégant, nous fait découvrir les talents cachés de graphiste d’Ekaterina Velmezova.
        Ce numéro 1 est organisé autour du 20e anniversaire de la sortie du livre de Patrick Sériot Structure et totalité paru en 1999 et qui a connu depuis plusieurs rééditions et traductions. Comme le précise Ekaterina Velmezova dans sa présentation (p. 11-18), l’idée a été que les contributeurs proposent des études se situant au croisement des idées-clés de Structure et totalité avec leurs propres thématiques de recherche. Le classement retenu pour ordonner les contributions est l’ordre alphabétique des noms des auteurs et nous nous y conformerons pour rendre compte des différentes contributions.
        C’est logiquement Ekaterina Velmezova, de l’université de Lausanne qui nous propose tout d’abord une introduction détaillée en russe intitulée « Перечитывая Cтруктурy и Целоcтноcть » [En relisant Structure et totalité] (p. 11-18).Elle rappelle qu’un colloque restreint avait déjà préparé ce recueil et que de nombreux comptes rendus ont déjà été consacrés au texte de Patrick Sériot. Tous insistent sur l’originalité des thèses exprimées, tout en n’hésitant pas à les critiquer si besoin est ; pose problème, par exemple, le fait que l’on puisse comparer des théories qui n’ont apparemment rien à voir, comme l’eurasisme et le marrisme, même « comparer l’incomparable » participe de la méthode de Patrick Sériot. Mais tous s’accordent pour souligner le caractère novateur et stimulant de l’exposé, qui explique son succès. Suit une analyse de chacune des contributions au recueil qui n’est pas superflue, tant celui-ci est touffu avec ses 18 auteurs.
        Natal’ja Avtonomova, de l’institut de Philosophie de l’Académie des sciences de Russie avait traduit en russe l’ouvrage de Patrick Sériot. Elle nous propose un texte russe intitulé «Cравнительная эпиcтемология Патрика Cерио как ‘‘перcпектива’’» [L’épistémologie comparée de Patrick Sériot comme « perspective »] (p. 19-25). Elle y montre que Patrick Sériot nous ouvre de futures perspectives de recherche extrêmement prometteuses en s’appuyant sur le legs du passé, depuis le formalisme russe et le cercle de Prague jusqu’à l’irruption du « structuralisme » dans le paysage français avec Canguilhem, Foucault, sans oublier ses prolongements en Europe centrale et orientale avec l’école sémiotique de Moscou-Tartu (Jurij Lotman) et les recherches menées en Pologne et Tchécoslovaquie.
        Vladimir Alpatov, de l’institut de Linguistique de l’Académie des sciences de Russie, nous propose ensuite un texte
[188]      
intitulé « Зачем лингвиcту теория ? » [Pourquoi les linguistes ont-ils besoin d’une théorie ?] (p. 27-34). Il s’appuie sur l’ouvrage de Patrick Sériot qui démontre que les thèses eurasistes de Trubeckoj et Jakobson s’inspirent en fait de la philosophie allemande du premier tiers du XIXe siècle ; cela coïncide avec l’une des idées favorites d’Alpatov sur les « dissidents de l’indoeuropéisme » qui ont marqué le renouveau de la pensée linguistique au début du XXe siècle ; en réaction contre le positivisme et les néogrammairiens et leur culte du fait, qu’il s’agisse de la linguistique aréale, de l’eurasisme, du marrisme…; dans ce conflit entre l’attachement aux données exactes et la théorie, les écoles linguistiques nouvelles s’appuient non pas sur celles qui les ont immédiatement précédées, mais sur les enseignements plus anciens, quitte à enjamber les périodes intermédiaires ; la thèse se vérifierait chez V. I. Abaev (1933), Rozalija Sor (1931) et jusque chez Chomsky dont les théories coïncideraient avec celles de la Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal. Et même si ces échos peuvent être implicites, ils sont absolument nécessaires pour fonder les nouvelles théories : « En cela la théorie est bien souvent un a priori qui ne se fonde pas sur les faits et peut même se révéler fantastique, mais c’est elle qui fournit les fondements. » (p. 31).
        Natalia Bichurina, de Lausanne, dans « Le chercheur comme passeur de mondes : l’“air du lieu” dans la production du savoir linguistique », revient sur l’« air du lieu », l’un des concepts favoris de Patrick Sériot, qui le couple avec l’« air du temps » ; perdure ainsi l’enracinement local de la réflexion scientifique, en dépit de la mondialisation et de la multiplication des échanges : « Ce livre ouvre ainsi une voie de réflexion sur les relations complexes entre le lieu de production du savoir et le type de savoir produit. » (p. 39).
        Roger Comtet, de l’université de Toulouse Jean Jaurès, développe dans «À propos de la phonologie dans Structure et totalité » (p. 43-54) le jugement émis par Patrick Sériot sur Jakobson phonologue ; celui-ci a été, en fait, avant tout, un phonéticien, ce qui s’expliquerait par sa formation à l’université de Moscou, sa participation à l’avant-garde poétique et artistique de l’époque et sa conception ontologique et eurasiste des faits de langue.
        Sergej Čugunnikov, de l’université de Bourgogne, nous propose en russe « Cкрытая иcтория cтруктурализма между “метафорой организма” и “точкой зрения”» [L’histoire invisible du structuralisme : entre « métaphore organique » et « point de vue »]
(p. 55-72). Patrick Sériot suppose une opposition masquée dans le structuralisme russe entre la forme appréhendée comme organisation logique et comme expression d’un point de vue donné et, par ailleurs, entre forme et structure comme expression ; tout cela renverrait à l’héritage de la Naturphilosophie allemande et à son opposition entre formes mécaniques et organiques (classicisme/Lumières vs romantisme).
        Irina Ivanova, de Lausanne, expose en russe l’une des thèses essentielles de l’ouvrage de Patrick Sériot qui est l’opposition « “Объект реальный – объект поcтроенный” » [« Objet réel / objet construit »] (p. 73-78) ; cette problématique renvoie à Saussure et ne fut comprise ni par Baudouin de Courtenay ni par Jakobson, ce qui explique peut-être les réticences auxquelles devaient se heurter les thèses saussuriennes en Russie lors de la traduction du Cours de linguistique générale en russe.
        Aleksandr Kozincev, de l’université de Saint-Pétersbourg, nous propose en russe une étude qui prend appui sur les réflexions de Trubeckoj consacrées aux langues indoeuropéennes : «Между Евразией и Ближним Воcтоком : анализ cвязей индоевропейcкой языковой cемьи c помощью квазиареальной модели » [Entre l’Eurasie et le Proche-Orient : analyse des rapports de la famille linguistique indo-européenne à l’aide du modèle quasi-aréal] (p. 79-86) ; allant au-delà de
[189]      
l’hypothèse nostratique (qui s’appuie sur près de 1 000 morphèmes communs), il traite des liens de l’indo-européen avec d’autres langues en mettant à profit les nouveaux modèles d’investigation et en mettant en valeur les affinités avec les langues sémitiques qui représenteraient, en fait, un phénomène de contact.
        L’article de Kaveli Kull, de l’université de Tartu (Estonie), rédigé en russe, est intitulé «Об универcалиях органичеcкой формы » [Sur les universaux de la forme organique] (p. 87-100). Il se réfère aux travaux de l’Américain Christoph Alexander sur l’architecture organique pour montrer que l’organicisme peut inspirer certains principes généraux de la sémiotique.
        Dans « Sur le tournant visuel (eurasiste et en général) » (p. 101-106), Michail Maiatsky, de l’université de Lausanne, revient sur la thèse de Patrick Sériot selon laquelle l’eurasisme, loin d’être isolé, s’inscrit dans le paysage intellectuel européen de l’époque. L’exemple choisi est celui du « tournant visuel » des années 1910-1920, ce que Patrick Sériot appelle « une pédagogie du regard », lorsque des penseurs comme Heidegger ou John Dewey redécouvrirent l’importance de la visualité chez Platon.
        Margarita Makarova, également de Lausanne, expose en russe «О “закрытоcти культур”... и литературном билингвизме” » [Sur la « fermeture des cultures »… et le « bilinguisme littéraire »] (p. 107-115) ; la thèse de Trubeckoj qui voulait distinguer entre les cultures occidentale et non occidentale est contestée dans des études actuelles consacrées à des auteurs bilingues, telle celle de K.V. Baleevskix qui analyse l’œuvre de Makin.
        Yuliya Mayilo, de Lausanne, nous propose « “Sur le problème ukrainien” : une discussion entre Nikolaj Trubeckoj et Dmytro Dorošenko » (p. 117-127). Daté de 1927, ce texte de Trubeckoj faisait écho à l’ukrainisation en cours en URSS ; à sa vision panrusse, basée sur les échanges mutuels entre les cultures russe et ukrainienne, s’oppose Dorošenko, historien et homme politique (1882-1951), qui privilégie l’ouverture, vers l’Europe, de l’Ukraine.
        Roman Mnix, de l’université de Varsovie, s’exprime en russe dans « Cтруктура, целоcтноcть, организм » [Structure, totalité, organisme] (p. 129-133) pour revoir les thèses de Patrick Sériot à travers l’école philologique de Donetsk liée à Mixail Moiseevič Giršman ; il conclut sur un court dialogue avec Patrick Sériot qui, une fois de plus, insiste sur le fait que les mots ne sont pas des choses (à rapprocher de Sériot 2010).
        Sébastien Moret, de l’université de Lausanne, revient sur la comparaison selon Patrick Sériot : « Discours sur la langue, comparaison et anthropologie : en relisant Structure et totalité de P. Sériot » (p. 135-143). Disciple de Patrick Sériot, il montre tout ce qu’il lui doit dans ses propres recherches à travers Trubeckoj, Meillet et Staline : « Il faut comparer. Mais pas uniquement ce qui semble comparable. » (p. 137). Et l’analyse du discours sur la langue débouche en fait sur l’anthropologie générale, au-delà du cas particulier du monde de l’Europe orientale.
        Laura Orazi, de l’université de Macerata, consacre son étude à une thématique ukrainienne : « Eurasianism, Marrism and Ukraine: an attempt to discuss some linguistic and cultural ideas through the common theme of Ukraine » (p. 145-165). C’est une contribution très bien documentée sur l’instauration du marrisme en Ukraine. L’exposé commence par reprendre certains points déjà évoqués dans l’article précédent de Yuliya Mayilo (p. 117-128), à savoir la controverse entre Trubeckoj et Dorošenko, pour insister ensuite, point très intéressant, sur la problématique ukrainienne vue à travers le prisme japhétique selon un certain V. M. Babak qui l’expose de manière définitive en 1936 ; sans surprise, on voit âprement critiquée la théorie normaniste
[190]      
(bourgeoise) des origines de l’État russe au profit de l’affirmation selon laquelle des groupes ethniques appelés Rus’ étaient jadis déjà présents sur le pourtour méditerranéen et dans le Caucase. Tout cela, alors que dans les années 1920 avait été mise en œuvre une politique d’indigénisation de l’ukrainien (initiée par Staline), va faciliter la critique du nationalisme de l’intelligentsia locale, la soviétisation de l’Académie des sciences d’Ukraine de 1929 à 1930 et finalement créer les conditions du retour au centralisme. À noter cependant que Babak,
contrairement à Trubeckoj, plaçait l’ukrainien sur un pied d’égalité avec le russe.
        Suit l’article très personnel de Claudia Stancati, de l’université de Calabre, intitulé « L’épistémologie de la linguistique entre localisation et généralité : ce que j’ai appris à partir de Structure et totalité » (p. 167-174). L’auteur met en relief des idées fondamentales de Patrick Sériot autour de l’opposition entre le structuralisme français, Saussure en particulier, et la théorie linguistique des Praguois, liée à l’eurasisme de Jakobson et Trubeckoj. Celle-ci prend des formes diverses ; c’est ainsi que les Praguois postulent un lien entre science et idéologie, le refus de l’individualisme occidental, de l’aléatoire, le téléologisme, l’antisystème. À la vision occidentale universaliste et individualiste de la science s’oppose donc une conception relativiste basée sur la clôture des cultures. Le grand mérite du livre de Patrick Sériot est donc de mettre en valeur la diversité et la complexité de l’épistémologie de la linguistique.
        Anne-Gaëlle Toutain (université de Berne) nous propose ensuite « Structuralisme et organicisme : une analyse épistémologique» (p. 175-190). Elle constate l’incapacité du structuralisme à fournir une représentation satisfaisante des données diachroniques et va interroger sur ce sujet quatre grands linguistes structuralistes : Louis Hjelmslev, Roman Jakobson, André Martinet et Émile Benveniste ; elle oppose chez eux la structure comme ensemble d’entités positives, au système basé sur des valeurs d’opposition, conférant ainsi au signifiant un rôle important dans le changement. Cela fait que la représentation de la diachronie dans la langue chez les linguistes envisagés est teintée d’organicisme, en contradiction avec les thèses de Patrick Sériot qui opposent organicisme et structuralisme.
        Ekaterina Velmezova, de l’université de Lausanne, coordinatrice par ailleurs de ce recueil, intitule sa contribution « Another biosemiotics? » (p. 191-202). Elle s’attache à montrer l’importance de la pensée de Lev Semenovič Berg (1876-1950), biologiste et géographe, auteur du livre fondateur La nomogenèse, ou l’évolution basée sur les régularités paru en 1922, sur les théories de Nikolaj Marr et de Roman Jakobson comme eurasiste et praguois ; on retrouve, chez eux, effectivement, les idées de Berg qui s’opposait au darwinisme : convergence et non divergence dans l’évolution des langues, importance de l’hybridation dans les contacts de langues, vision téléologique. Les savants russes de la première moitié du XIXe siècle ont ainsi dépassé le cadre de leurs disciplines pour aboutir à une approche globale, holistique des faits de langue, annonçant de ce fait la sémiologie telle qu’elle sera illustrée par l’école de Moscou-Tartu.
        Dar’ja Zalesskaja nous propose pour terminer un texte rédigé en russe non dépourvu de touches malicieuses : « Ρуccкий язык... вне прогреccа ? Ρуccкая поcлереволюционная эмиграция о руccком языке » [Le russe… en dehors du progrès ? L’émigration russe post-révolutionnaire à propos de la langue russe] (p. 203-218). L’auteur rappelle le refus des émigrés de reconnaître le nouveau pouvoir des soviets, ce qui entraînait une opposition au progrès en général, un antimodernisme qu’on retrouve chez Trubeckoj. L’exemple choisi pour illustrer la thèse est celui de l’enseignement du russe en France et des manuels utilisés dans les années 1920-1960 (y compris l’Assimil de russe de 1948 à 1971) ; tout était orienté vers la civilisation d’avant 1917, la langue écrite, la littérature classique, le refus de la nouvelle orthographe. En parallèle, le russe était présenté comme une langue archaïque (selon le modèle prestigieux gréco-latin ?), y compris chez des linguistes chevronnés ! L’éclairage est saisissant sur un monde clos, un peu hors sol, qui recélait pourtant de grandes richesses méconnues alors par la société française.
        Au terme de cette revue, on ne peut que souligner l’extrême richesse de ce recueil regroupant 19 contributions ; la plupart des auteurs se sont inspirés de tel ou tel point de Structure et totalité pour en souligner la richesse et la fécondité, mais d’autres ont présenté des textes originaux, sans lien apparent avec l’ouvrage de Patrick Sériot ; le recueil représente donc en fait un nouveau volume d’hommage, foisonnant, qui prend la suite de l’ouvrage publié en 2019 (Moret & La Fortelle 2019). C’est une ouverture de plus sur le monde linguistique et culturel de l’Europe centrale et orientale, domaine d’élection de Patrick Sériot, monde encore si peu connu en Occident. Nombreux parmi les contributeurs ont été formés auprès de celui-ci, à l’université de Lausanne, ce qui pourrait être l’amorce d’une future école de linguistique constituée. Souhaitons donc à cette nouvelle revue un franc succès et un bel avenir.

Roger Comtet
Université de Toulouse Jean Jaurès, LLA CRÉATIS

Bibliographie
— Sériot, Patrick. 2012 [1999] : Structure et totalité : les origines intellectuelles du structuralisme en Europe centrale et orientale. Limoges : Lambert-Lucas.
—— 2010. Les langues ne sont pas des choses. Paris : Pétra.
— Moret, Sébastien & Anastasia de La Fortelle, dir. 2019. Histoires des linguistiques, histoires des idées. Mélanges offerts à Patrick Sériot (Studia Slavica Lausannensia). Moscou : OGI.


[2] Institut de linguistique et des sciences du langage.

[2] Ce centre ne fonctionne plus « faute de combattants », comme le disait son directeur
Patrick Sériot au moment de faire valoir ses droits à la retraite ; par contre, celui-ci continue de gérer et d’enrichir son irremplaçable « Bibliothèque des introuvables », anthologie virtuelle des grands textes de la linguistique russe et générale (voir entrée Textes sur crecleco.seriot.ch). Les textes y sont paginés conformément à l’original, ce qui présente le grand avantage de pouvoir les citer avec précision.

[3] Uspenskij, Gasparov et Kiseleva sont liés à l’école sémiotique de Moscou-Tartu. Jens Herlth, professeur à l’université de Fribourg, complète ce comité.