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Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) / Université de Lausanne // Научно-исследовательский центр по истории и сравнительной эпистемологии языкознания центральной и восточной Европы


-- DJAKOV : «Itogi i perspektivy latinizacii», Jazyk i pis’mennost’ narodov SSSSR. Stenograficheskij otchet I Vsesojuznogo plenuma nauchnogo soveta VCK NA 1519 fevralja 1933, reds. K. Alaverdov, S. Dimanshtajn, D. Korkmasov, A. Nuxrat, pp. 171-177.

Résumé

L’article envisage un bilan de l’activité pour la latinisation des alphabets en URSS et décrit ses perspectives futures.
La latinisation y est présentée comme un des moyens dans le programme du parti. Staline avait annoncé au XVIe congrès du parti que le but consiste en « un épanouissement des cultures nationales par leur forme et socialistes par leur contenu qui fusionneront par la suite en une culture commune, socialiste par sa forme comme par son contenu, avec une seule langue commune ». Le développement de l’écriture nationale et la création des alphabets nationaux est censé être une partie importante de cet épanouissement culturel.
L’auteur recommande de « créer des alphabets qui correspondent le mieux à une langue donnée, qui soient le moyen de l’épanouissement rapide culturel de cette nationalité, mais qui contribuent en même temps au rapprochement culturel de toutes les nationalités de l’URSS ». D’après l’auteur, les alphabets de l’Europe Occidentale donnent une image diamétralement opposée. Ils gardent une orthographe très arriérée, et « ne correspondent pas à l’esprit des langues ». Par exemple, les alphabets italien et latin seraient limités et « culturellement enfermés ».
Quel est son bilan ?
L’unification des alphabets équivaut à la latinisation. Même s’il existe, dit Djakov, des différences entre les alphabets, ils restent des alphabets à base latine, ce qui les rapproche déjà beaucoup.
Cependant, plusieurs problèmes surgissent lors de l’unification des alphabets. Souvent, les différentes équipes de linguistes travaillaient sans aucun lien entre elles, d’où des différences considérables dans les « lettres auxiliaires », lettres ajoutées à l’alphabet latin pour désigner les sons particuliers dans chaque langue. D’où la tâche actuelle consistant à adopter une seule échelle pour ces lettres, sans pour autant transformer radicalement les alphabets existants, ce qui pourrait provoquer une confusion complète dans les alphabets déjà existants.





(Elena Simonato-Kokochkina)


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