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Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) / Université de Lausanne // Научно-исследовательский центр по истории и сравнительной эпистемологии языкознания центральной и восточной Европы


-- Patrick SERIOT : «La pensée nomogénétique en URSS dans l'entre-deux-guerres : l'histoire d'un contre-programme», in Le discours sur la langue en URSS à l'époque stalinienne (épistémologie, philosophie, idéologie), P. Sériot, éd., Cahiers de l'ILSL, n° 14, 2003, p. 183-191.

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La lecture de l'index des Selected Writings de R. Jakobson laisse apparaître des noms inattendus de philosophes romantiques (Goethe), de grammairiens slavophiles (K. Aksakov), de biologistes anti-darwiniens (K. von Baer, L. Berg), surtout dans ses textes de l'entre-deux-guerres.
Si l'on veut bien admettre que ces références ne sont pas fortuites, leur abondance, leur régularité méritent d'être prises en considération et étudiées de près. Jakobson, dans ses textes en russe et en tchèque, mais aussi, quoique de façon moins explicite, en allemand et en français, fait référence à un monde scientifique aujourd'hui oublié dans l'univers francophone, qui se présente comme une alternative au darwinisme.
Il s'avère qu'un grand nombre de leitmotive de Jakobson, restés incompréhensibles pour des exégètes comme G. Mounin ou même Martinet (le refus du hasard, l'obsession typologique, la notion de préformation, de tendance de l'évolution, de téléologie, de convergence des langues, de prise en compte du «facteur espace«) prennent tout leur sens si on les relit à la lumière de courants de pensée philosophiques et scientifiques qui, tout au long du XIXème siècle, en faisant référence à la Naturphilosophie allemande, se sont présentés comme un refus explicite et militant du darwinisme et du «positivisme».
L'intérêt de Jakobson pour les grands thèmes de l'épistémè romantique allemande, pour les positions et les découvertes de la linguistique slavophile, n'est pas isolé. Il se retrouve, de façon plus ou moins détournée, à des moments divers dans la linguistique soviétique de l'entre-deux-guerres, dans des configurations à l'étonnante complexité, où des adversaires déclarés, professant des principes scientifiques antithétiques, (Marr / Vinogradov) ou bien des chercheurs travaillant en pure ignorance réciproque (Bakhtine, Lyssenko) peuvent se retrouver paradoxalement unis autour des mêmes unités thématiques.
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On peut donc lire Jakobson comme une introduction à la culture scientifique russe.
Mais à travers ces rapprochements inattendus on posera deux questions d'ordre épistémologique :
• comment s'organisent les rapports entre science et idéologie dans les sciences humaines?
• comment s'organisent les rapports entre temps et espace dans l'histoire des sciences humaines?
On rappellera les thèmes généraux de l'anti-darwinisme en Russie (1), puis on traitera le thème de la forme et du type.

1. L'ANTI-DARWINISME, UN PROGRAMME ANTI-POSITIVISTE

Les textes de Jakobson des années 1920-1930 s'organisent comme une dénégation, qui peut se résumer par une formule : «non au positivisme». Il s'agit d'un changement de paradigme annoncé, déclaré, répété à longueur de textes. Mais suffit-il de proclamer une rupture pour qu'elle soit effective? Se démarquer de quelque chose, c'est, dans une certaine mesure, en être toujours dépendant.

On commence à connaître le rôle qu'a joué l'ouvrage du biologiste Lev Berg La Nomogénèse dans la pensée de Jakobson (2) ou d'Olga Frejdenberg (3). Berg refuse résolument ce qu'il pense être un trait essentiel du darwinisme : l'idée d'évolution non orientée vers un but, aléatoire. Son livre tente d'expliquer toute l'évolution des êtres vivants par l'idée de loi (en grec nomos) : la nomogénèse (4). Mais il convient de rappeler l'existence d'un autre contemporain de Jakobson : A.A. Ljubischev (1890-1972), autre anti-darwinien convaincu, et dont la pensée offre un éclairage particulièrement éclairant du contre-programme.
Ce biologiste à la culture encyclopédique était un entomologiste spécialiste de systématique et d'histoire des sciences. Il cherchait à construire une théorie permettant de faire en biologie des prévisions comparables
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à celles des éléments chimiques manquant dans le tableau de Mendeleev. Comme L. Berg, il refuse l'idée de hasard et propose un explication du phénomène du vivant fondée sur l'idée de finalité, ou de conformité à un but. Mais il insiste encore plus sur l'idée de l'ordre du monde, fondée sur des lois de constitution des formes en l'absence de toute relation généalogique entre elles. Si Darwin postulait que les ressemblances entre deux espèces ne peuvent s'expliquer que par une ascendance commune, si Berg explique les ressemblances par la convergence, Ljubischev, lui, s'intéresse aux ressemblances fondées sur des lois des formes. Pour lui, la classification des espèces, ou systématique, ne doit pas avoir de rapport avec la phylogénie, c'est-à-dire l'histoire de leur origine. Ljubiščev est sans doute celui qui présente le contre-programme de la façon la plus systématique, par une série de dichotomies dont le second terme est axiologiquement privilégié : mécanicisme / organicisme; mérisme (les parties) / holisme (le tout); chaos / harmonie; polémisme (la lutte) / harmonisme; monisme matérialiste / pluralisme (5).
Il est fascinant d'étudier ce fonds de théories en sciences naturelles qui agit comme fond de discussion dans une science humaine comme la linguistique. Le marrisme, tel qu'on peut le comprendre malgré l'obscurité de nombre de ses formulations, repose essentiellement sur le même refus d'expliquer les ressemblances par l'origine commune. Tout comme Jakobson, les marristes refusent l'idée de développement séparé des langues après détachement à partir d'un tronc commun. C'est l'arbre généalogique de Schleicher qui est, dans les deux cas, expressément visé (6). Et les uns comme les autres cherchent à faire des rapprochements, des parallélismes entre des langues non parentes, à ceci près que Jakobson cherche des ressemblances d'ordre phonologique et Marr des ressemblances d'ordre sémantique.
Certes, lorsqu'on compare, on trouve toujours des ressemblances et des différences, tout dépend sur quoi on fait porter l'accent. Par exemple, par le refus du gradualisme et l'affirmation de la théorie des bonds (skački), Marr est plus près du contre-programme que Jakobson. Ce dernier pourtant, n'est pas toujours très clair dans ses principes : parfois pour lui les langues évoluent par rapprochement successif, parfois par sauts brusques (7). Mais l'un comme l'autre refusent la clôture génétique, comme Berg.

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2. LOIS, TYPES ET FORMES

On a vu combien la notion de nomogénèse a marqué certains intellectuels russes de l'entre-eux-guerres. Il reste à examiner deux autres notions incontournables, à l'histoire si longue et si complexe qu'on ne fera ici que rappeler certaines de leurs manifestations dans le contre-programme en Russie, il s'agit de la forme et du type.
Vladimir Propp est extrêmement connu en Occident comme père de la narratologie (8), ses théories s'enseignent dans les collèges. Il semble pourtant un peu hâtif de revendiquer cet héritage direct. Le livre de Propp Morphologie du conte (9) utilise, à mon avis, la notion de «morphologie» dans un sens non pas structural, mais organique, en rapport avec la biologie romantique et la Naturphilosophie : la morphologie, en tant qu'«essence» organique, est capable de transformations à partir d'un plan, ou type (10). Il est intéressant de noter que chaque chapitre du livre est précédé d'une épigraphe de Goethe, qui a disparu de la traduction anglaise, pourtant publiée à l'initiative de R. Jakobson (11). Il est vrai que la traduction française (12), qui a scrupuleusement conservé ces épigraphes, n'a guère suscité de commentaires en ce sens.
Goethe, dans sa morphologie, ou Formenlehre, suit une ligne très différente de ce que fera plus tard Darwin. Ce dernier voyait l'apparition d'espèces nouvelles dans des variations accidentelles. Ces variations sont aléatoires, elles se font sans suivre une direction déterminée. Elles suffisent à expliquer la variété des formes organiques.
C'est le fait que de l'informe puisse naître une forme, qu'une structure définie puisse apparaître à partir de variations accidentelles, que réfutent ceux qui suivent la théorie des types de Goethe et Cuvier : la métamorphose, pour Goethe, ne change pas un type organique en un autre, elle ne peut mener qu'à des formations nouvelles à l'intérieur du même type (13).
Selon la théorie des types organiques de Cuvier (14), les êtres vivants sont construits suivant un très petit nombre de plans uniques, qui constituent
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autant de principes d'explication morphologique autonomes, distincts de ceux qui sont fondés sur les conditions d'existence et de milieu. Il ne peut y avoir aucun rapport entre les différents types.
En théorie de l'histoire, la théorie des types est particulièrement bien représentée par la génération des «slavophiles tardifs» des années 1860-1880 (N. Danilevskij, N. Straxov), qui développent une morphologie historico-culturelle, dans le cadre de laquelle le monde slave et le monde «romano-germanique» étaient perçus comme des types historico-culturels différents, relevant d'une histoire morphologique différente (15). Ces types sont fondamentalement distincts et invariables. De plus, tout comme dans les embranchements de Cuvier, que Danilevskij admirait beaucoup, les conditions d'existence et les systèmes d'organisation de chacun de ces types historico-culturels font que l'expérience historique, la culture, la philosophie et la science sont intégralement reliés à l'intérieur de chaque type (16). Enfin, l'essentialisme de cette théorie des types fait que chacun incarne une «âme» ou une «destinée» particulière, qui jamais ne se répèteront. Une conséquence logique est que les relations interculturelles n'ont pas de signification et sont purement fortuites. On ne peut plus parler d'une civilisation humaine, d'une humanité une, mais seulement d'une variété de cultures, dont on peut tout au plus étudier, à la façon du botaniste ou du zoologiste pré-darwinien, la morphologie, c'est-à-dire les structures comparées. La comparaison sert ainsi à séparer et non pas à réunir. Il doit être bien clair que cette vision morphologique de l'histoire des cultures n'est pas propre à la Russie : en Allemagne on la connaît avec Spengler, qui utilise également la notion de morphologie des cultures. Rappelons enfin que Jakobson avait pour Danilevskij une grande admiration, il en parle comme d'un «fruit merveilleux» de la culture scientifique russe (17).
La morphologie des cultures, comprises comme des objets dénombrables, est la base des raisonnements ethnographiques de Troubetzkoy. Troubetzkoy distingue des unités vraies (qui sont «organiques»), et des unités fausses (qui sont «artificielles) :

«Deux peuples proches par leur caractère national, vivant en contact l'un avec l'autre, et tous deux dirigés par d'authentiques nationalistes, auront immanquablement des cultures très proches, précisément à cause d'un tel échange de valeurs culturelles acceptables pour les deux parties. Mais cette unité culturelle se différencie radicalement de l'unité artificielle qui est le résultat des tendances à l'asservissement de la part de l'un de ces deux peuples». (Trubeckoj, 1921, p. 83)

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Plus qu'ailleurs, peut-être, l'essentialisme platonicien s'est opposé, en Russie, au XIXème et au XXème siècles, à la pensée analytique et à ce qu'on appelle, en biologie, le populationnisme, qui consiste à considérer les espèces animales non comme des types, mais comme des ensembles d'individus. Il s'agit d'un avatar moderne de la querelle médiévale des réalistes et des nominalistes. La pensée essentialiste s'appuie sur l'apparente évidence des notions de discontinuité, d'invariance, de «types». Le fondement de ce type de pensée, d'origine platonicienne, est la géométrie : tout triangle, quel que soit la longeur de ses côtés est toujours un triangle, il représente l'idée de triangle. Il n'y a aucun intermédiaire avec d'autres figures géométriques, par exemple le rectangle. On est bien là dans une pensée du discontinu. Mais ce discontinu spatial est étendu à la discontinuité temporelle : dans une perspective essentialiste, l'origine de tout changement ne peut provenir que d'un saut, conduisant des essences anciennes aux nouvelles essences (18).
On peut voir un exemple de la difficulté à abandonner la pensée typologique-essentialiste dans l'interprétation du concept de phonème comme un «type de son», en particulier dans le sociologisme en linguistique, qui tente de s'élever du niveau de l'individu à celui du «fait» collectif. Dans le sociologisme des années 1920, l'individu n'est qu'un représentant plus ou moins approximatif du type représenté par la communauté de langue (jazykovoj kollektiv). Le corrolaire de cette pensée du type est la dévalorisation de la variation :

«Sans parler du fait que dans les observations de la phonétique expérimentale les faits individuels de prononciation menacent d'oculter l'objet d'étude — le phonème, ou type de son accepté comme norme dans les limites d'une collectivité de langue, l'étude la plus minutieuse des lois gouvernant l'activité langagière de l'individu et expliquant les changements qui s'y produisent laisse inexpliqué le passage du fait individuel au fait collectif». (Šor, 1926, p. 39)

[Sur la définition du sens comme fait social et non individuel] : «Dans l'aspect externe (sonore) du mot, cela correspond à la distinction entre le type sonore idéal existant dans la communauté de langue (le phonème) et l'ensemble de ses réalisations approximatives dans le parler individuel de chacun des membres de cette communauté. Les observations montrent que deux prononciations du même son par le même individu sont déjà différentes entre elles; or le fait même de la compréhension mutuelle montre de façon tout aussi indubitable qu'il existe quelque chose de commun entre toutes ces prononciations. C'est la théorie du phonème, élaborée indépendamment les uns des autres par Baudouin de Courtenay et quelques chercheurs
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français, qui permet de dégager cette forme commune, ou phonème, qui détermine l'activité de l'individu et qui est le bien propre de l'ensemble de la collectivité». (Ib., p. 66-67)

La théorie des types, pourtant, présente dans la linguistique en Russie de nombreux avatars. Ainsi, pour les marristes, un type de langues, s'il se distingue par des spécificités à la fois formelles et sémantiques, est en même temps une étape «dialectique» dans le «processus glottogonique unique» :

«selon le tableau, on pourrait penser que chaque langue ou chaque groupe de langues de même type représente le résultat d'un système, mis en forme dans un autre système, comme si le processus de développement avait des stations de bifurcation commodes, différentes étapes créatrices, entre lesquelles on ne pourrait que végéter. En réalité, ces stations ou ces étapes sont des points cruciaux, des révolutions. Elles font exploser le milieu établi, et ouvrent des voies nouvelles, suivant lesquelles peu à peu s'établit une constitution (slozhenie) de type nouveau; c'est sur ces voies nouvelles que naît une divergence, l'apparition d'une antithèse à côté de la thèse, donnant à l'issue de la lutte une nouvelle solution dans la mutation (sdvig) vers la station de bifurcation suivante. La création est dans le mouvement lui-même, et non aux étapes, comme elle n'est pas aux débuts, mais dans le processus d'accumulation continue et dans la dynamique du matériau» (19).

CONCLUSION

Ces quelques remarques suscitent une réflexion sur les temporalités longues en histoire des sciences humaines, à l'opposé de la notion de «coupure épistémologique» (Bachelard) ou de «changement de paradigme» (Kuhn).
Il reste alors à trouver l'équivalent pour la réflexion sur l'espace et l'air du lieu : une vision non discontinue des limites entre les cultures scientifiques et les «traditions» nationales en linguistique.

© Patrick Sériot

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NOTES

(1) Cf. Sériot, 1994a; 1994b; 1999a. (retour texte)
(2) «J'ai lu avec passion le livre de Berg sur la Nomogénèse» (R. Jakobson : lettre à B. Šklovskij, 26 fév. 1929, éd. dans Toman, 1994, p. 61)s.(retour texte)
(3) «J’ai été passionnée par la lecture de la Nomogenèse de Berg. […] j’ai trouvé dans ce livre les preuves à l’appui de tout mon anti-darwinisme secret». (Frejdenberg, cité après Braginskaja, 1998, p. 750, cf. l'article de E. Velmezova dans ce même numéro).(retour texte)
(4) Cf. Sériot, 1999b, p. 181-182.(retour texte)
(5) Cf. le recueil Ljubiščev, 1982.(retour texte)
(6) Sur la comparaison entre eurasistes et marristes par le refus des ressemblances héritées, cf. Sériot, 2000.(retour texte)
(7) Cf. Jakobson, 1931.(retour texte)
(8) Cf. Brémont, 1973, 1ère partie : «L'héritage de Propp». (retour texte)
(9) Propp, 1928.(retour texte)
(10) Sur ce thème, cf. Gasparov, 1998, p. 215.(retour texte)
(11) Propp, 1958, 1968.(retour texte)
(12) Propp, 1970.(retour texte)
(13) Cf. Cassirer, 1945, p. 105. (retour texte)
(14) Au contraire, pour Geoffroy Saint Hilaire, la totalité des êtres organiques suivent un plan unique. La controverse entre Cuvier et Geoffroy Saint Hilaire à Paris en 1830 a été suivie par Goethe avec passion.(retour texte)
(15) Cf. Gasparov, 1987, p. 53.(retour texte)
(16) Cf. Todes, 1989, p. 41.(retour texte)
(17) Jakobson, 1929.(retour texte)
(18) Sur la critique de l'essentialisme du point de vue de la biologie moderne, cf. Mayr, 1989, p. 67 sqq.(retour texte)
(19) Marr, cité, sans indication de source, par Serdjučenko, 1931, p. 175. [Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à faire une traduction plus élégante, P.S.] (retour texte)





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