Centre de recherches en histoire et épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) / Université de Lausanne // Научно-исследовательский центр по истории и сравнительной эпистемологии языкознания центральной и восточной Европы
Encyclopédie des linguistes russes et soviétiques, et d'Europe centrale et orientale
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POTEBNJA Aleksandr Afanas'evič // ПОТЕБНЯ Александр Афанасьевич
1835-1891
Linguiste, philologue, psychologue, slaviste, ethnographe russo-ukrainien.
- 1835 Naît dans le village de Gavrilovka, région de Poltava, Ukraine.
- 1851 Termine le gymnase de Radom (Pologne en territoire russe) et entre à la faculté de droit de l’Université de Xarkov.
- 1852 Change de faculté, est transféré à la faculté historico-philologique, en partie sous l’influence de son ami, l’étudiant Negovskij, un des premiers compilateurs des chansons populaires ukrainiennes.
A l’Université A.A.Potebnja est influencé par les conseils et les ouvrages de P. et N.Lavrovskij et par le professeur Metlinskij, amateur du folklore petit russien.
- 1856 Termine l’Université avec le grade de «kandidat».
Après l’Université il travaille pendant quelques années comme enseignant de langue et de littérature (slovesnost’) au gymnase n1 de Xarkov.
- 1861 Soutient sa thèse de Maîtrise «O nekotoryx simvolax slavjanskoj narodnoj poezii» (Sur certains symboles dans la poésie populaire slave) et devient professeur associé (adjunkt) au département de langue et de littérature russe (kafedra russkoj slovesnosti) de l’Université de Xarkov.
- 1862-1863 Il est envoyé en stage de recherche de deux ans à Berlin. Mais il rentre au bout d'un an. La mort de son frère dans les événements de Pologne semble en être la raison.
- 1863 Rentre en Ukraine et continue à enseigner à l’Université de Xarkov en tant que maître de conférences.
- 1895 Est élu membre de la Société impériale moscovite d’archéologie.
- 1874 Soutient sa thèse de Doctorat Iz zapisok po russkoj grammatike (Essais sur la grammaire russe).
- 1877 Est élu membre de la Société des amateurs de la langue et de la littérature russe (Obcˇsˇestvo lubitelej russkoj slovesnosti) au sein de l’Université de Moscou et membre correspondant de l’Académie des Sciences. Le premier tome de son œuvre majeure Iz zapisok po russkoj grammatike (Essais sur la grammaire russe) reçoit le prix Lomonosov de l’Académie des Sciences.
- 1891 La Société géographique russe lui attribue son grand prix – Médaille de Constantin – pour ses mérites dans le domaine de l’éthnographie.
- 1891 Meurt le 29 novembre à Xarkov.
Parmi les élèves de A.A.Potebnja on peut mentionner des linguistes comme D.N.Ovsjanniko-Kulikovskij, A.V.Popov, V.I.Xarciev et d’autres.
Les domaines de recherches de A.A.Potebnja sont variés : origine et évolution de la langue, liens entre la langue et la pensée, langues et nations, folklore et mythe, symbolisme de la langue, folklore et art. Sa conception linguistique et philosophique peut être résumée de la façon suivante : la nature de la langue est sociale, la société est à l’origine de la langue, le mot ne se réduit pas à un produit de la conscience humaine.
Potebnja est un des premiers à avoir appliqué la méthode de reconstruction d’une langue nationale. Comme pour Humboldt, la langue pour lui forme la pensée humaine : les catégories grammaticales sont des catégories de pensée, des formes de mouvement de la pensée humaine. La langue n’est pas le moyen d’exprimer une pensée toute faite mais elle est l’instrument de sa création. C’est par et à travers la langue, selon Potebnja, que nous percevons et appréhendons le monde. Le mot crée un mythe, le folklore, la science. C’est dans le mot que l’individu peut objectiver sa perception du monde. L’histoire de la grammaire est donc l’histoire des types de pensée et de conscience.
On peut distinguer 2 périodes dans la vie scientifique de A.A.Potebnja.
- La première (1860-1865) est consacrée à l’élaboration de la théorie philosophique et psychologique de la langue. Il suit dans l’élaboration de sa théorie les idées de Humboldt, Steinthal et Herbart qui pensent que les éléments de base du psychisme (chez Herbart ce sont les représentations) expliquent l’ « esprit du peuple », tel qu’il est reflété dans la langue, les coutumes, les mythes et d’autres phénomènes de culture.
Le créateur de la langue chez Potebnja est le peuple en tant que un « seul penseur, un seul philosophe ». Les individus pensant en cette langue perçoivent la réalité à travers le prisme des formes internes, imprégnées dans cette langue.
Dans son livre Mysl’ i jazyk (Pensée et langage) Aleksandr Afanasjevicˇ Potebnja dit que l’individu assimile des structures mentales grâce à l’assimilation de la langue. La pensée chez Potebnja est impossible sans langage, elle naît sous la forme verbale. « Slovo rozˇdaetsja v cˇeloveke nevolno i instinktivno » (le mot nait en l’homme involontairement et instinctivement), - écrit Potebnja. Le langage est non seulement la condition obligatoire de l’apparition de la pensée mais aussi le moyen de son développement.
C’est ainsi que Potebnja est devenu l’initiateur de la construction de la psychologie historico-culturelle qui prend l’information sur l’organisation intellectuelle de la personne des données sur le développement de la langue nationale comme organe créateur de la pensée. La question de l’ «esprit du peuple», de la particularité nationale de son organisation psychologique est perçue à partir des témoignages du travail historique de ce peuple, reflété dans la langue.
- La deuxième période de l’activité scientifique de Potebnja (1865-1891) est consacrée à des recherches sur la dialectologie, la grammaire et la phonétique du russe et d’autres langues slaves, s’appuyant sur les données de la linguistique indoeuropéenne.
Influence de l’idéalisme allemand sur la conception de Potebnja
La philosophie allemande a fortement influencé différentes théories philosophiques et linguistiques en Russie, ce qui peut être perçu dans les fondements théoriques et méthodologiques de plusieurs courants de pensée. L’idée hégélienne du développement et la thèse de Schelling de la valeur en soi (samocennost’) de la culture nationale ont servi de base pour la construction de la philosophie linguistique originale (samobytnaja lingvofilosofija) par des représentants des mouvements principaux dans la philosophie de langage du XIX siècle en Russie, formaliste et psychologique.
A.S. Xomjakov, K.S.Aksakov et A.A.Potebnja ont construit une sorte de phénoménologie de l’esprit russe, objectivé dans la langue à la base de l’idéalisme allemand. De côté des philosophes, A.A.Potebnja a été influencé par Kant, Schelling et Hegel. Selon Thomas Seifrid l’influence de Hegel peut être vue dans l’idée «about the self seeking its form in language » [1]. Potebnja dit que l’homme prend conscience de soi dans le langage et uniquement dans le langage (v slove).
Le fait que Potebnja a été persuadé que les sensations subjectives ont une partie considérable dans la perception et la connaissance du monde représente l’interprétation des idées de Kant, de Humboldt et de leurs successeurs – Steinthal, Herbart et Lotze.
La thèse de Humboldt sur un rôle décisive de la langue dans les relations de l’homme avec la nature qui agit sur lui a servi de base pour Potebnja dans la compréhension de la « transmission » des représentations subjectives dans les données objectives de la langue. La thèse que le développement de la langue est une condition principale et la forme de son existence fait le fondement méthodologique de l’approche historique pour l’étude la langue, ainsi que les idées de Humboldt sur la dialectique de l’objectif et subjectif, de l’individuel et du social.
La question de la «forme interne»
Le point central de la pensée de Humboldt et de Potebnja est la notion de « forme interne ».
Si Humboldt parle de la forme interne de la langue, chez Potebnja il s’agit de la forme interne du mot.
Dans la notion humboldtienne de la forme interne il s’agit de la langue en tant que système total où même le moindre élément ne peut pas apparaître sans être lié au principe unique de la forme, traversant toutes les parties de la langue. Selon Humboldt cette forme interne est faite de ce qui est le constant et l’uniforme dans l’activité de l’esprit qui hausse le son articulé jusqu’à l’expression de la pensée dans son système et dans toute l’ensemble de ses liens. C’est grâce à cette forme interne de la langue qu’on peut reconstruire la voie spécifique, prise par chaque langue pour exprimer la pensée, et qu’on peut voir ce qui différencie cette langue de toutes les autres.
Mais la définition de la forme interne de la langue n’a jamais été claire chez Humboldt, ce qui crée la confusion dans la compréhension de la nature des relations entre la langue et la pensée. La notion elle-même sert de « base conciliatoire » pour expliquer l’harmonie entre la pensée et la langue de même façon que l’idée de Dieu de Descartes a servi pour expliquer le lien entre deux substances différentes – le corps et l’âme.
Elena Kokochkina dans son article sur l’évolution de la notion d’ « innere Sprachform »[2] donne trois définitions de la forme interne chez Humboldt :
1° son « principe fondateur », le moyen de connexion entre le concept et le son, c’est-à-dire, le modèle des liens des catégories de la pensée avec les formes de la matière de la langue;
2° l’expression de l’ « esprit du peuple », qui se réalise à travers elle dans la langue ;
3° la structure de la langue comprise abstraitement.
Comme on peut le constater, le terme de « forme interne de la langue » ne pourrait pas être résumé en une définition unique. Ce fait est à l’origine des différentes interprétations de cette notion proposées par les partisans de Humboldt et les historiens de la linguistique, que ce soit en Europe Occidentale ou en Russie, pense E.Kokochkina.
Inspiré du livre de Humboldt, A.A. Potebnja crée sa propre conception de la langue qui s’est reflétée dans son livre Mysl’ i jazyk (Pensée et langage)[3].
Pour résoudre les problèmes du rapport entre la pensée et la langue et étudier le rôle de la langue dans la connaissance Potebnja élabore sa propre interprétation et fait de la notion de « forme interne » une notion plus particulière et concrète – une notion de « forme interne du mot ».
Le mot pour lui est une synthèse de trois éléments : la forme externe, c’est-à-dire, le son articulé [cˇlenorazdel’nyj], le contenu [soderzˇanie], qui est objectivé [ob"ektiruemoe] par le son, et la forme interne, le moyen par lequel est exprimé le contenu. Potebnja éclaircit la différence entre le contenu et la forme interne :
« Ainsi, le contenu différent pensé dans les mots žalovan’e, annuum, pensio, gage présente beaucoup de points communs et peut être uni sous le nom de « paie » [plata] ; mais les moyens de représenter cette ressemblance sont différents : annuum - ce qui est payé pour toute l’année, pensio - ce qui est pesé, gage - gage, récompense, zhalovan’e - action faite par l’amour, un cadeau. La forme interne de chacun de ces mots dirige différemment la pensée [...] »[4].
La « forme interne », à part l’unité réelle de la représentation, permet également la connaissance de cette unité. Citant Humboldt, Potebnja explique que l’homme essaie d’unir les objets qui, par la multiplicité de leurs représentations, agissent sur lui. Pour exprimer cette unité, l’homme a recours à une entité phonique, celle du mot. Le son n’évince aucune des représentations produites par l’objet, mais devient leur récipient.
En citant de nouveau Elena Kokochkina[5], on peut dégager chez Potebnja plusieurs définitions de la forme interne du mot :
1° C’est le sens étymologique (le plus proche [blizˇajsˇee]) du mot, qui témoigne du lien de causalité entre son sens primitif et le sens actuel subjectif du mot.
2° C’est la relation du contenu de la pensée envers la conscience, elle montre, « comment l’homme se représente sa propre pensée ».
3° Elle signifie le trait de la représentation qui domine les autres, c’est-à-dire, le centre de la représentation.
4° La forme interne du mot peut être comprise non pas comme l’image de l’objet, mais comme l’image de l’image [obraz obraza] .
Comme on a vu, A.A.Potebnja définit la forme interne du mot en tant que «rapport du contenu de la pensée à la conscience ; elle démontre comment l’homme représente sa propre pensée »[6].
Mais cette définition contient quelques contradictions. On peut accepter que la forme interne du mot soit un rapport de la pensée à la conscience, si on considère la pensée en tant que quelque chose d’extérieur et d’objectif à la conscience. Mais le linguiste ne le pense pas car par une « forme interne » il sous-entend la représentation de la pensée propre à l’homme dans la conscience. Ce qui signifie qu’il existe en l’homme une sphère des pensées inconscientes qui deviennent conscientes grâce à la forme interne du mot. Apparemment c’est cette sphère inconsciente qui est nommé par Potebnja une âme. Mais si la pensée et sa prise en conscience sont subjectives, comment dans ce cas apparaît la forme interne du mot qui est objective et langagière ?
De l’autre côté, la définition de la forme interne du mot entraîne le fait que la pensée inconsciente et sa prise en conscience précèdent le mot, que le mot avec sa forme interne est le résultat de l’activité de la pensée et puis de la conscience. Mais dans un autre endroit de son livre Pensée et langage Potebnja parle de la primarité du mot par rapport à la pensée sous la forme d’une image sensoriel (cˇuvstvennij obraz) ou sous la forme de notion. En d’autres termes le mot est en même temps un moyen et le résultat d’une activité.
La cause de ces contradictions est dans les contradictions des fondements ontologiques et épistémologiques de la théorie de Potebnja. D’un côté Potebnja dit que c’est une illusion de penser que « nous voyons, percevons etc. les objets eux-mêmes et pas nos propres impressions »[7]. C'est-à-dire que Potebnja partage la thèse que le monde est ma représentation. Mais dans ce cas sa position est incohérente car :
1. il fait exception pour des autres gens acceptant leur existence réelle et non illusoire (sinon il est impossible de parler de la langue et de la communication) ;
2. parfois il parle des objets du monde externe en tant que quelque chose d’existant. Par exemple, certains mots (бык - bous) « ont en tant que leur forme interne non pas un sentiment mais un des traits objectifs de l’objet qu’ils désignent »[8].
La position ontologique de Potebnja s’appuie sur l’épistémologie sensualiste. A.A.Potebnja admet comme évidence la thèse essentielle du sensualisme :
« concernant la connaissance, on sait que nihil est in intellectu, quod non prius fuerit in sensu»[9]. Potebnja écrit que « sans aucune intention de sa part, l’homme aperçoit les sons de sa voix »[10].
Comme les animaux, l’homme entend les sons de sa voix, mais ce n’est que l’homme qui s’en rend compte. Apercevoir, se rendre compte signifie ici mettre en relief un phénomène parmi des phénomènes homogènes et hétérogènes. Mettre en relief veut dire comparer, pour comparer il faut avoir un fondement commun, c’est-à-dire une idée commune, comme, par exemple, une idée de ton et de son pour différencier les sons selon la tonalité. Ainsi « l’intelligible ne viens pas du sensuel, ce que Platon et Aristote comprenaient déjà, mais ce que la philosophie « progressiste » européenne de la fin du XIXe - début XXe siècle (novoevropejskaja) a oublié »[11].
La notion de « forme interne du mot » a une importance décisive dans la conception linguistique de Potebnja. Son ambition consiste à trouver le lieu commun de toutes les langues, leurs ressemblances qui prouvent l’origine commune des peuples qui les parlent, et celles qui relèvent de l’origine commune de toute l’humanité. Cette tâche lui semble irréalisable, parce qu’elle demande trop d’efforts. Il faudrait : 1° trouver les formes externes et internes primitives de tous les mots ; 2° décrire la forme interne de chaque mot ; 3° définir les qualités des premiers sons.
Les conceptions de la « forme interne de la langue » et de la « forme interne du mot » ont inspiré en Russie les recherches sur l’« image du monde » reflétée dans la langue, ainsi que sur la « forme interne » littéraire (poétique) et la « forme interne » des œuvres d’art.
Bibliographie sélective de A.A.Potebnja :
POTEBNJA, A.A.
-- (1862) : «Mysl' i jazyk», Žurnal ministerstva narodnogo proveščenija, Kiev : Sinto, 3e éd. 1993 [Pensée et langage].
-- (1860) : O nekotoryx simvolax v slavjanskoj narodnoj poezii, 2ème édition, Xar’kov [A propos de certains symboles dans la poésie populaire slave].
-- (1865) : O mifičeskom značenii nekotoryx obrjadov i poverij, Moskva [A propos de la signification mythique de quelques coutumes et croyances].
-- (1874) : Iz zapisok po russkoj grammatike, t. I: Voronež, 1874; t. II: Kharkov, 1874; t. I et II (en un seul vol.): éd. revue et augmentée, Kharkov, 1888; t. III : Karkov, 1899; t. IV : Moskva-Leningrad, 1941. Rééd.: 1977, vol. I-II, Moskva: Prosveščenie [Notes sur la grammaire russe].
-- (1894) : Iz lekcij po teorii slovesnosti, Kharkov. [Leçons sur la théorie de la langue et de la littérature]
-- (1895): “Jazyk i narodnost’”, A.A. Potebnja, Mysl’ i jazyk, Kiev : Sinto, 3e éd., 1993, pp. 158-185 [La langue et la nation].
-- (1899) : Iz zapisok po russkoj grammatike, 1968, vol. III, Moskva [Notes sur la grammaire russe].
-- (1905) : Iz zapisok po teorii slovesnosti, Kharkov. Rééd.: 1970 , The Hague, Paris: Mouton [Notes sur la théorie de la langue et de la littérature].
-- (1910) : «Психодогія поэтическаго и прозаическаго мышленія», Вопросы теории и психологии творчества, т. 2, вып. 1-2, стр. 99-137. [Изъ лекцій А. А. Потебни].
-- (1912): “O nacionalizme”, A.A. Potebnja, Mysl’ i jazyk, Kiev: Sinto, 3me éd., 1993, pp. 186-188 [A propos du nationalisme].
-- (1990) : Teoretičeskaja poetika, Moskva : Vysšaja škola [La poétique théorique].
Les ouvrages de A.A.Potebnja en ligne :
Commentaires :
— BARANOV, A.N. et DOBROVOL’SKIJ, D.O. (1998) : « Vnutrennaja forma idiom i problema tolkovanija », Izvestija Akademii Nauk, serija literatury i jazyka, vol. 57, n1, 1998, pp. 36-44 [La forme interne des expressions idiomatiques et le problème de leur interprétation]
— BEREZIN, F.M. (1991) : “ W. von Humboldt en Russie et en URSS ”, D.Droixhe, Ch.Grell, La linguistique entre mythe et histoire (Actes des journées d’étude organisées les 4 et 5 juin 1991 à la Sorbonne en l’honneur de Hans Aarsleff), Münster : Nodus Publikationen, 1993, pp. 263-273.
— BONDARKO, A.B. (1995) : “ Pour une histoire de la notion de “ contenu linguistique ” (K.S. Aksakov, A.A. Potebnja) ”, Histoire-Epistémologie-Langage, 17 - II, pp. 113-124.
— BUDAGOV, R.A. (1988): « A.A. Potebnja kak jazykoved-myslitel », Portrety jazykovedov XIX-XX vekov, Moskva: Nauka, pp. 74-103 [ A.A. Potebnja comme linguiste penseur].
— BULAXOVSKIJ, L.A. (1946) : « A.A. Potebnja – lingvist », Učenye zapiski MGU, n° 107, vol. III, livre 2, pp. 36-62 [A.A. Potebnja - linguiste].
— BULAXOVSKIJ, L.A. (1952) : Alekandr Afanas'evič Potebnja (K šestidesjatiletiju so dnja smerti), Kiev : Izdatel'stvo kievskogo gosudarstvennogo universiteta im. T.G. Ševčenko.
— FILIN, F. (1935) : « Metodologija lingvističeskix issledovanij A.A. Potebni », Jazyk i myšlenie, III-IV, Institut jazyka i myšlenija N.Ja. Marra AN SSSR, Léningrad-Moskva, pp. 121-160 [La méthodologie des recherches linguistiques d’A.A. Potebnja].
— FIZER, J. (1987) : Alexander Potebnja’s Psycholinguistic Theory of Literature, Cambridge MA : Harward University Press.
— FONTAINE, J. (1995): « A.A. Potebnja, figure de la linguistique du XIXe siècle », Histoire-Epistemologie-Langage, 1995, 17-II, pp. 95-111.
— GLANZ, M.M. (1974) : A.A.Potebnja o vnutrennej forme xudožestvennogo obraza, thèse de doctorat, Léningrad [A.A. Potebnja à propos de la forme interne de l’image artistique].
— JAROŠEVSKIJ, M.G. (1946)b) : « Ponjatie vnutrennej formy u Potebni », Izvestija Akademii Nauk SSSR, otdel literatury i jazyka, 1946, vol. V, vyp. 5, Moskva [La notion de forme interne chez Potebnja].
— JAROŠEVSKIJ, M.G. -- (1946)b): « Filosofsko-psixologičeskie vozzrenija A.A. Potebni », Izvestija Akademii Nauk SSSR, otdel istorii i filosofii, 1946, vol. II, vyp. 5, Moskva, pp. 145-158 [Conceptions philosophiques et psychologiques d’A.A. Potebnja].
— KACNELSON S.D. (1948) : « K voprosu o stadial’nosti v učenii Potebni », Izvestija Akademii Nauk, Otdelenie literatury i jazyka, 1948, n° 1, p. 83-95. [A propos du problème de la stadialité dans la théorie de Potebnja].
— OVSJANIKO-KULIKOVSKIJ, D.N. (1893) : A.A.Potebnja, kak jazykoved-myslitel', Kiev [A.A. Potebnja comme penseur linguiste ].
Publication sur A.A.Potebnja en ligne :
Encyclopédies :
Articles :
[1] Seifrid T. The word made self: Russian writings on language, 1860-1930, Ithaca [etc.] : Cornell University Press, 2005, p. 22.
[2] Kokochkina E. « De Humboldt à Potebnja: évolution de la notion d’"innere Sprachform" dans la linguistique russe », in Cahiers Ferdinand de Saussure, 2000, Genève, n 53, pp. 101-122 //http://crecleco.seriot.ch/recherche/biblio/Lena/Len00Humboldt.html
[3] Cf. les fragments du livre de Potebnja Pensée et langage http://philologos.narod.ru/potebnja/poteb_lth.htm
[4] Cité d’après Kokochkina E. « De Humboldt à Potebnja: évolution de la notion d’"innere Sprachform" dans la linguistique russe », in Cahiers Ferdinand de Saussure, 2000, Genève, n 53, pp. 101-122 //http://crecleco.seriot.ch/recherche/biblio/Lena/Len00Humboldt.html
[5] Kokochkina E. « De Humboldt à Potebnja: évolution de la notion d’"innere Sprachform" dans la linguistique russe », in Cahiers Ferdinand de Saussure, 2000, Genève, n 53, pp. 101-122 /http://crecleco.seriot.ch/recherche/biblio/Lena/Len00Humboldt.html
[6] Potebnja A.A. Slovo i mif (le Mot et le mythe), M., 1989. p. 98
[7] Ibid, p.125.
[8] Ibid, p.99.
[9] Ibid, p.58.
[10] Ibid, p.127.
[11] Kamčatnov « A.M. A.A.Potebnja i A.F.Losev o vnutrennej forme slova » (A.A. Potebnja et A.F.Losev sur la forme interne du mot), in Russkij filologičeskij vestnik, 1998, n° 1-2 ; http://www.philology.ru/linguistics1/kamchatnov-98.htm
Œuvres :
- 1862. Мысль и язык, СПБ, 4 изд., Одесса, 1922.
- 1874. Из записок по русской грамматике, ч. 1, Воронеж.
- 1874. Из записок по русской грамматике, ч. 2, Харьков, 2 изд., ч. 1—3, Харьков, 1888—99.
- 1878. Слово о полку Игореве, Воронеж, 2 издание, Харьков, 1914.
- 1883, 1887. Объяснения малорусских и сродных народных песен, 2 тома, Варшава.
- 1894, 1914. Из лекций по теории словесности, Харьков.
- 1905. Из записок по теории словесности, Харьков.
Commentaires :
- 1892. Сборник Харьковского историко-филологического общества, т. IV, Харьков, [сборник посвящен «Памяти А. А. Потебни». Статьи и речи].
- 1893. Овсянико-Куликовский Д. Н. : «А. А. Потебня как языковед-мыслитель», Киевская старина, Киев, кн. 7—9.
- 1910. Ягич И. В.: История славянской филологии, СПБ, (Энциклопедия славянской филологии, вып. 1).
- 1910. Вопросы теориии психологии творчества, под ред. Б. Л. Лезина, т. I, 2 изд., Харьков, 1911, т. II, вып. 2, СПБ.
- 1910. Грунский Н. К.: Очерки по истории разработки синтаксиса славянских языков, т. I, вып. 1—3, т. II, СПБ—Юрьев, —11.
- 1935. Филин Ф.: «Методология лингвистических исследований А. А. Потебни», Язык и мышление, [сб.], III—IV, М.—Л.
- 1938. Виноградов В. В.: Современный русский язык, вып. l. M.
- 1938. Бернштейн С.И.: «Основные понятия грамматики в освещении А. М. Пешковского<. Вступительная статья к кн.: Пешковский А. М., Русский синтаксис в научном освещении, 6 изд., М., .
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(Auteurs de l'article : Patrick Sériot et Tatjana Zarubina)
- Un site consacré à Potebnja :
http://philologos.narod.ru/potebnja/poteb-main.htm
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